C’est toujours interdit de pratiquer une autopsie sur quelqu’un de vivant ? ♠ Dambi (100%)

Moi? Mais je suis adorable, voyons! Une vraie crème... Fouettée, la crème! D'ailleurs, je suis si généreuse que je distribue très facilement pains et prunes! Bon, je ne donne pas sans raison, il faut l'avoir cherché, il faut avoir poussé ma graaande patience à bout. Bon, d'accord, je l'admet, j'ai un caractère de crotte! S'il y a une bêtise à faire, je la fais. M'interdire quelque chose revient à me tenter de le faire et la tentation, j'y résiste bien trop peu. Par dessus tout, j'adore enfreindre les règles. Ma curiosité n'a d'égale que ma témérité face aux choses, une vraie casse-cou en jupons! Si ce n'est que je suis un peu garçon manqué et que porter une jupe me fait limite mal aux mollets... Mais attention, je ne suis pas du genre à m'en prendre à plus faible que moi, ça, non. Et en amitié, je suis loyale et on peut compter sur moi... mais les gens trop lisses et trop parfaits me rappelle ce qu'on voulait que je devienne et me rappelle l'univers dans lequel j'ai baigné toute mon enfance. J'ai vraiment du mal avec les choses mignonnes, avec les personnes trop douces ou trop gentilles. Je suis une boule de nerfs impulsive, qui s'énerve face aux injustices... ou juste parce que y a plus de moutarde à la cafét! L'intensité de mes colères dépend du méfait commis et de son importance. Je suis un peu un cauchemar... Bourrée à mort de défauts, mais fière de ces derniers. Je ne suis pas tellement du genre à avoir tout un tas de camarade autour de moi et j'aime mieux être seule que mal accompagnée. Ça ne m'empêche pas d'attirer l'attention, certes, mais l'attention n'est pas ce que je veux. Je veux seulement vivre ma vie comme je l'entends!

Bon, alors, comment ça commence l'histoire de quelqu'un? Au départ, il y a un homme et une femme qui se rencontre. Ma mère était mannequin et elle a rencontré mon père lors d'un défilé. Mon père est chirurgien esthétique et il a refait les seins de ma mère. Super classe, super romantique... Ainsi, je naquis, dans la classe et le romantisme. Ou pas. Ma vie a surtout était régentée par une seule et unique chose : la beauté. Le goût du beau, du "chic", de l'esthétique est la qualité requise, l'atout numéro un du milieu d'où je viens. Un milieu de luxe, de glamour et de paillette, où ma mère jouait à la poupée avec sa petite fille trooop mignonne, me faisant des couettes, me mettant des robes, du vernis à ongle en maternel... Une jolie petite poupée qui parle. Pas trop. Parler, c'est pour les moches. Chez moi, il n'y avait qu'un seul crédo possible : sois belle et tais-toi. D'ailleurs, j'ai toujours vu ma mère parée de robes somptueuses, coiffée et maquillée à la perfection, sourire et se taire aux côtés de mon père. La beauté, je l'ai tellement eu autour de moi qu'elle me donne la nausée! Au début, j'aimais ça moi aussi. En grandissant, j'ai fait une overdose de beau. J'ai refusé les robes, les couettes, le vernis... J'ai refusé le "sois belle et tais-toi". J'ai cherché tous les moyens possibles d'être le contraire de ce qu'on voulait que je sois. J'ai commencé à trainer avec une bande de filles et de garçons qui pensaient surtout à embêter le monde et à trainer. Habillé comme un mec, après l'école, j'allais trainer avec eux, me rouler dans la boue, apprendre à distribuer des baffes et à parler comme un chartier, déchirer mes beaux vêtements qui coûtaient cher et continuer à les mettre. Je me rongeais les ongles, j'ai coupé mes cheveux... Fais s'arracher ceux de ma mère face à mon comportement et à mon physique devenu ce qu'elle jugeait impropre. Ils ont finis par se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de moi et pensaient m'envoyer en pension. Et puis, un jour, ils ont été libérés... Une lettre est arrivée pour leur annoncer que, enfin, ils allaient pouvoir faire quelque chose du monstre que j'étais devenu. Certes, en m'envoyant à Diadème, mes parents se sont débarrassés du problème que je représentais d'une manière qui leur évite de culpabiliser... Cela dit, ils se sont montrés plutôt égoïstes sur ce point. Ils n'ont pensé qu'à eux et à leur image, pour une fois... Ils n'ont pas pensé aux pauvres personne de cette école qui allait devoir me supporter!