Lee Min Ah

La jeune femme qu'est Min Ah est surtout très imaginative... Et c'est peu dire. Elle a une imagination débordante et ne se gêne pas pour l'utiliser ! Elle adore d'ailleurs écrire pour mettre toute ses idées extravagante et un peu enfantine sur papier... En plus d'être imaginative elle est aussi rêveuse, parce que bon, l'un ne vient pas sans l'autre, n'est-ce pas ? Sinon je pourrais dire que la professeur est très affectueuse chaleureuse, elle aime tout ses élèves sans exceptions ! D'ailleurs, elle est très protectrice envers ceux-ci... et protectrice en général aussi. Elle est aussi positive ! Elle voit tout, ou presque, du bon côté, assez pour que parfois ça soit un peu énervant. Aussi, elle est têtu, lorsqu'il s'agit de ses élèves en particulier, si quelqu'un dit du mal d'eux, gare à ses fesses ! Et pourtant, elle n'est pas crédible une seconde... Mais elle est attachante, la petite Min Ah. Elle est aussi certaine qu'un bon professeur est un professeur qui se soucie de ses élèves et elle serait prête à tout pour eux ! Elle a un instinct maternel très développé... Elle est aussi très gaffeuse et très maladroite, ce n'est pas rare de la voir s'enfarger dans ses propres pieds... Pourtant, elle garde toujours le sourire au lèvre !

Min Ah est une éternel amoureuse... Elle aime facilement la petite et même si la plupart du temps ce n'est pas réciproque, elle dit que rêvasser lui suffit. Elle s'attache aussi très facilement et elle est très affectueuse et tactile. Même si ça en énerve quelques un, elle ne s'en soucie pas... Elle aime la vie, elle aime les gens et elle ne s'en cache pas, tout simplement.

Alors mademoiselle Lee, parlez moi de votre enfance

« Oh ! D’accord, très bien ! Euhm je me rappelle, j’allais souvent jouer dans la forêt magique en arrière de la maison. J’habitais près de Busan, dans un petit village où tout le monde se connait. Hm ? Vous voulez que je vous parle de la forêt magique ? Eh bien, il y avait des licornes et des lutins. Les lutins étaient très rusés et n’arrêtaient pas de me jouer des tours ! Heureusement, ils m’aidaient à battre les trolls qui ne se gênaient pas pour sortir de leur cachette et essayer de nous manger. L’armée de licorne nous aidait aussi. Elles étaient si belle avec leur grande robe toute rose… »

La jeune femme était partit dans ses rêves et s’emportait. Elle inventait au fur et à mesure qu’elle parlait, comme si tout cela fut vrai.

Mademoiselle Lee, pensez-vous utiliser votre imagination pour refouler des éléments traumatisants de votre passé ?

Elle éclata de rire.

« Ouh lala ! Non bien sûr que non, monsieur, mon enfance était heureuse. Je n’ai jamais manqué de rien. Ma mère était surprotectrice et avait un instinct maternel un peu trop développé et mon père était un homme bedonnant qui faisait des plans familial foireux et qui était un peu trop sensible, mais ça n’a fait que renforcer l’amour que j’ai pour eux. Ils sont mes parents et je suis leur bébé… Même si j’ai grandit ! Ensuite, il y avait mes deux petits frères, mon grand frère et ma grande sœur. Oui, nous étions une famille nombreuse ! Je me chamaillais toujours avec la plus vieille, qui était la plus ‘’normal’’ de la famille, parce qu’elle nous trouvait bizarre les deux plus jeunes et moi. Probablement parce qu’on chassait des trolls et des dragons imaginaires dans cette forêt, derrière chez nous. Le fils du voisin, qui avait le même âge que moi, venait parfois avec nous et on s’amusait encore plus ! Quant à mon grand frère, bien qu’il levait les yeux au ciel en nous voyant nous battre dans le vide, il nous protégeait. »

De quoi vous protégeait-il, au juste ?

« Juste en général, lorsque quelqu’un nous regardait de travers ou lorsqu’on se faisait un peu bousculer par les plus vieux ! Mais ce n’était rien du tout, il en mettait trop. Il était tout simplement protecteur. »

Donc à l’école, justement, comment ça se passait ?

« Comment ça ? C’était bien l’école ! Je m’amusais à jeter des sorts au professeur, ils se transformaient en chimpanzé ! Un enseignant chimpanzé ! Ça me faisait bien rire, de les imaginer ainsi. Les première année étaient tous des elfes nains et les plus vieux étaient des hobbits. Avez-vous vue le seigneur des anneaux, monsieur ? Vous devriez. J’appelais les dernier année ‘’les hobbits’’ parce que même s’ils étaient plus vieux, ils étaient petits quand même. Les professeurs en chimpanzé… Je me sens un peu coupable de parler d’eux comme ça, puisque je suis moi-même professeur… Mais n’empêche, des chimpanzés ! »

Elle éclata de nouveau de rire, alors que l’homme en face d’elle la regardait, perplexe. Il se racla la gorge.

Aviez-vous beaucoup d’amis ?

« Des amis ? Oh maintenant que vous le dites, j’avais Shoumi, le fantôme de l’école. Il était amusant vous savez ! Il rôdait dans les couloirs la nuit, mais lorsque j’étais à l’école, il était toujours avec moi. Il m’aidait à faire mes leçons. Sinon j’étais toujours avec mes frères. Plus jeune, certes, mais ils étaient mes meilleurs amis. »

Mmhm… et votre adolescence ?

« C’était la plus belle période de toute mon existence ! Bien que ce soit à ce moment là que j’ai réalisé que mon imagination était peut-être un peu trop débordante. Et pas vraiment, en même temps. J’écrivais lorsque j’avais ne serait-ce que 5 minutes pour le faire. Le moindre moment que j’avais de libre ! Je me suis rendu compte que Shoumi n’était qu’un ami imaginaire et qu’il n’y avait pas vraiment de trolls dans la forêt, mais ça ne m’empêchais pas de mettre toutes mes idées sur papier. Je me faisais réprimander par mes professeurs parce que j’étais souvent dans la lune. Ceux-là, il restait des chimpanzés. Je n’avais pas beaucoup d’amis, mais j’avais toujours mes frères. Et puis, ce n’était pas grave. J’étais dans ma bulle et j’y étais bien ! Je fichais la paix au gens et ils faisaient de même. Aussi… Comme toutes les autres adolescentes, je rêvassais à la grande histoire d’amour que j’aurais avec le garçon le plus populaire de l’école. Évidemment, cette histoire ne fût pas, mais la rêver m’avait suffit. »

Et vous avez passé le reste de votre adolescente ainsi ?

« Non, bien sûr que non… En juin, quelques jours avant mes 16 ans, j’ai reçus une lettre, une lettre qui me disait que j’allais aller dans une école de magie. J’étais sûr que c’était ma sœur qui me faisait une blague ! Mais non, ce n’était pas le cas. En septembre j’y entrai et à partir du moment où j’y ai posée les pieds j’ai eu ce sentiment, que j’étais exactement là où je devrais être. Et, comme je dis, ce fût la période la plus heureuse de mon existence ! Je me sentais bien et j’étudiais des choses qui m’intéressaient vraiment. Et puis, tout les vendredis, j’écrivais une lettre à la famille. Certes, ils me manquaient, mais, comme je disais, j’étais bien où j’étais. Puis, je n’avais pas arrêté d’écrire non plus… mes histoires loufoques et extravagantes. »

Tout cela me semble très peu crédible, mademoiselle Lee… D’où provient toute cette imagination ?

« De ma tête, monsieur ! »

Fut tout ce qu’elle répondit, un grand sourire aux lèvres. L’homme qui lui faisait face prit des notes. Il n’arrêtait pas de prendre des notes.

Très bien et maintenant, que vous arrive-t-il ?

« Je suis enseignante à Diadème et j’adore ce que je fais. Ainsi que mes élèves, tous sans exceptions ! »

Diadème ?

« Bien sûr. Diadème. Mais, je ne peux pas en parler… »

Pourquoi cela ?

« Oh mais arrêter de poser des questions ! Je ne peux pas en parler, j’ai dis. »

Pourquoi pensez-vous être ici, mademoiselle Lee ? Chez un psy ?

La jeune femme se mit à rire. D’un rire cristallin, un peu enfantin.

« Tout simplement parce que ma sœur m’y oblige… Mais de toute manière, je suis un peu folle, n’est-ce pas ? »

Le psychologue soupira, ferma son calepin et se leva. Il ouvrit la porte et laissa sortir la femme un peu étrange de son bureau. Il referma la porte derrière elle et soupira… Il y avait toute sorte de personnes, n’est-ce pas ?

La jeune femme quant à elle, souriait sous le soleil, en ce Samedi après midi. Elle était là parce que sa sœur le lui avait demandée, juste pour le week-end. Mais elle avait déjà hâte de retourner à Diadème…