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Nam quibusdam, quos audio sapientes habitos in Graecia, placuisse opinor mirabilia quaedam (sed nihil est quod illi non persequantur argutiis): partim fugiendas esse nimias amicitias, ne necesse sit unum sollicitum esse pro pluribus; satis superque esse sibi suarum cuique rerum, alienis nimis implicari molestum esse; commodissimum esse quam laxissimas habenas habere amicitiae, quas vel adducas, cum velis, vel remittas; caput enim esse ad beate vivendum securitatem, qua frui non possit animus, si tamquam parturiat unus pro pluribus.Constituendi autem sunt qui sint in amicitia

Cher journal, nous sommes le 20 avril, je ne sais même plus en quelle année nous sommes. Je ne les compte plus, je ne les fête plus. Hier, j'ai un ami qui m'a donné ce carnet, en me disant de le remplir et d'écrire ma vie dedans. Il parait que c'est agréable, que ça nous calme et que grâce à ça on peut comprendre nos problèmes. Personnellement, je n'y crois pas. Mais j'ai quand même décidée d'écrire. Parce qu'il pleut, parce que je ne veux pas sortiret que je l'ai promis. Mais, par quoi commencer ? Par le commencement tu vas me dire...tu as raison. Je vais vous parler de ma famille alors.
Dans ma famille, il y a une longue tradition, mes ancêtres les plus anciens l'ont toujours respectés : les enfants doivent tous naître à Séoul, et moi j'étais la première de la lignée à ne pas avoir respecté la tradition. Déjà ça commençait mal avec les relations familiales...Et j'ai payée. A part ma grand-mère et mon père ( et ma mère aussi à l'époque ) personne ne voulait entendre parler de ma petite personne : c'était peut-être injuste, mais je devais faire avec, et je ne m'en suis jamais préoccupée. ) Moi, je suis née en Arique : c'était à cause de mon père tout ça en fait ! Lui, il est médecin sans frontières, et encore aujourd'hui, il va dans tous les pays qui ont besoin de lui pour s'occuper de malades ne pouvant pas se soigner à cause des prix des médicaments et des médecins. Ma mère, idiote qu'elle était et totalement sous l'emprise de l'amour l'avait suivie en Afrique. Au moins, je sais d'où je tiens mon côté maniaque : c'est elle. Mais elle c'était presque...maladif. "Boram ! Ne touche pas à ça ! " " Boram ! Il y a plein de bactéries ici !" " Boram ! Pas là je t'ai dit ! Tu tiens à avoir la grippe ?!" Oh oui, c'est qu'elle m'énervait cette femme, à toujours me dire que j'allais tomber malade pour un rien...Mais bon, c'était ma mère. Et elle m'a beaucoup appris. Elle était institutrice et donnait des cours aux jeunes filles qui n'avaient pas le droit d'aller à l'école à cause des prix. On ne vivait pas dans le luxe, mais à nous trois, cela nous suffisait totalement. Mes parents, c'étaient des vrais enfants de coeurs, et ne vivait que pour le bonheur des autres. c'est beau oui, mais bon... A l'époque, à cause des remarques de ma mère, je n'osais plus toucher à rien, je restais généralement assise, à ne rien faire et à attendre qu'elle me dise de venir avec elle. Cette femme aimait beaucoup le jardinage : c'est comme moi et la danse je dirais, une drôle de passion, que l'on n'arrive pas à se défaire. Mais il y a une chose pour laquelle je me suis toujours posé une question : comment cela se faisait-il qu'une femme aussi maniaque qu'elle, ayant un médecin comme époux ne pouvait pas être vaccinée contre les plus graves maladies ? Avait elle peur des aiguilles ? Où que justement le vaccin fasse des dégâts ? En fait, c'est de ne pas en avoir fait qui a fait des dégâts : elle était idiote ? Elle ne savait pas qu'il existait une maladie nommée tétanos ? C'est en jardinant qu'elle l'a attrapée : un de ses tuteurs étaient rouillés et elle se coupa. Quelques jours ensuite, la coupure était devenue bacille et malgré tous les efforts de mon père pour qu'elle aille mieux, elle mourra. Nous laissant tous les deux, hors de nous. POURQUOI ? Alors qu'elle était si maniaque...je n'arrive pas à comprendre, même aujourd'hui;
Et moi et mon père sommes retournés en Corée du sud pour les obsèques. C'est à ce moment que nous avons totalement coupé les ponts avec notre famille : celle de mon père l'ignorait pour ne pas avoir respecté la tradition alors que celle de ma mère, le tenait responsable de sa mort. Mon père était totalement déprimé, et lui aussi pensait que c'était de sa faute et qu'il devait se repentir de son mal. Il a essayé, six fois de suite de se suicider. C'est pour cela qu'on m'envoya vivre chez ma grand-mère maternelle et qu'il fut isolé dans un hôpital psychiatrique pour le tenir stable. Vous l'avez désormais compris : je ne suis pas attachée à ma famille, parce qu'elle non plus ne s'est jamais attachée à moi. D'ailleurs je me demande ce qu'il se passe après la mort, et si ma mère me surveille. En tout cas, je n'espère pas, je lui ferais surement honte à écrire ça dans un journal. Mais tu sais maman, je me suis quand même bien débrouillée avec un père dépressif et une mère morte. C'est que ma grand-mère m'a bien éduquée. En fait, pour tout vous dire non, elle ne m'éduquait pas, je me suis éduquée seule. Elle ne savait pas comment éduquée une personne : elle avait honte d'elle même car elle pensait aussi que c'était de sa faute si sa fille était morte. Mais elle était là elle. Et juste pour ça je suis contente de l'avoir comme mamie. Pendant toutes ses années, j'ai espéré que mon père revienne et qu'il me dise que tout était fini, qu'on rentrait en Afrique, mais depuis je ne l'ai plus jamais revue. Je ne suis jamais allée le voir à l'hôpital non plus, et ne sait même plus ce qu'il est devenu. J'ai grandi et j'ai forgée mon caractère dans la cour de l'école, entre les personnes riant parce que je n'avais ni maman ni papa, et entre celles qui pouvait me comprendre et qui étaient autour de moi : et j'ai commencé à devenir la tête de mes ' clans ', en primaire. Je ne voulais plus qu'on touche aux personnes qui étaient proches de moi : et j'utilisais la violence, encore et encore. Ma grand-mère avait sans cesse des mauvais retours de ma personne, mais elle ne me grondait pas, elle me prenait dans ses bras et me disait : " tu dois pouvoir te battre, tu es grande ma petite, ne fait jamais trop confiance aux hommes ". A vrai dire, je pense que c'est parce qu'elle a appris à sa fille de faire confiance à son époux...Et puis, il se passait des choses de plus en plus spéciales dans la cour de l'école....et un jour ma grand-mère eu un courrier...étrange. Des pouvoirs magiques, j'avais des pouvoirs magiques ? Ils se fichaient de moi ? Bas non. C'est peut-être hallucinant mais c'était vrai. Ma grand-mère ne croyait plus en rien, mais décida tout de même de m'y envoyer, disant que de toute façon, je ne pouvais que m'y épanouir et oublier mes misères. Donc j'y suis allée.Ca fait désormais quatre ans que je suis pensionnaire dans cette école, encore aujourd'hui, il m'arrive de m'émerveiller devant mes propres pouvoirs...comme quoi toutes ses choses ne sont pas que dans les contes de fées.
Il fait beau maintenant cher journal. Je pourrais dire à mon ami que je t'ai écrit, mais que je ne trouve pas ça plus décontractant que ça. En plus c'est blessant d'écrire ce que j'ai vécuquand j'étais petite. J'ai intérêt à bien te ranger, que personne n'en sache trop sur moi .A la prochaine, peut être.
Boram.