Yi Tian Wei ♠ Sweet medical magic teacher ? Me ? U're kidding right ?

Mon prénom signifie "douceur, goût sucré"... sauf que je suis tout sauf douce et sucrée. La magie, c'est magnifique, c'est un don, mais j'en ai bavé pour la maîtriser. D'une fille gentille, douce et très docile, je suis donc devenue en un rien de temps une bosseuse, un peu trop franche et avec un sacré caractère. Vu ma petite taille et ma bouille de poupée - qui font que 99,9% des gens que je rencontre ne me croient pas quand je dis que j'ai 30 ans - il fallait au moins que j'ai l'audace et l'impertinence nécessaire à me faire une place dans ce nouveau monde magique. Je suis donc un professeur plutôt abordable et patient, qui prend le temps d'enseigner avec soin, mais qui ose perturber mon cours se prendra des coups de livre de physiologie sur le crâne ! Aucun élève ne se prétend me tenir tête tant je fais peur quand je m'énerve. Tous redoutent le fameux sortilège de poil à gratter que je réserve aux trouble-fête ! Cependant, je dois admettre que je deviens coton devant les élèves sérieux et talentueux. De la discrimination ? Non non. Je me reconnais juste assez en eux pour être beaucoup plus aimable et souriante. Mes rapports avec mes collègues ? Pareil qu'avec mes élèves. Pourquoi ?

Je suis née en Chine, dans la province du Jiangsu, à Nanjing. Un petit frère, parents mariés, famille moyenne. Ma vie est toute simple. Ou presque. Je n'étais encore qu'une enfant lorsque mes pouvoirs se sont manifestés la première fois. Il parait que je n'ai pas eu peur, il parait que mes parents ont consulté un psy' pour hallucinations... mais je ne me souviens de rien. J'étais trop jeune à l'époque.

Les années qui suivirent, j'étais une jeune fille de bonne famille sans soucis, toujours souriante, ayant de bonnes notes à l'école... Bref, pas de stress, ni d'angoisse. Rien qui n'aurait pu provoquer des événements "anormaux". Je fus donc très surprise de recevoir une lettre le jour de mes 16 ans me parlant de "Diadème" et de "magiciens". Je pris cela pour une plaisanterie et oubliai bien vite ce courrier, que je ne pus me résoudre à jeter à la poubelle cependant et rangeai sous clé dans mon journal intime. La visite, quelques jours après, de ces "magiciens" dont le courrier avait parlé me stupéfia autant que mes parents. N'ayant jamais été témoin de mes dons, je ne croyais pas une seconde ce que les "invités" indésirés nous racontait et je refusai de les suivre. Ils respectèrent mon choix et me donnèrent 3 mois pour changer d'avis.

Intriguée par ces histoires, je devins nerveuse. Et s'ils avaient dit vrai ? Et si j'avais vraiment besoin de rejoindre cette académie spéciale ? Et si j'allais rater ma vie en restant dans mon parcours actuel ? C'est à cette période que mes parents commencèrent à me parler de mariage. J'étais la fille d'une famille qui avait réussi à avoir un garçon et n'avait donc plus à se soucier de me garder auprès d'elle pour assurer son confort. Les discussions incessantes et les remarques sur d'éventuels prétendants commencèrent. Je devins de plus en plus angoissée... au point que d'étranges événements commencèrent à se produire. Je tentai de me convaincre que les deux premiers étaient le fruit de mon imagination, mais au 3ème, je dus me rendre à l'évidence : quelque chose ne tournait pas rond chez moi... et cela empira. De plus en plus de faits étranges, d'apparitions, de disparitions, d'éléments qui se déchaient... Je ne quittai plus ma maison, terrée dans ma chambre, et attendis le retour des magiciens au bout des trois mois convenus. Lorsqu'ils revinrent, je les suivis, soulagée d'échapper à des histoires maritales pour lesquelles je ne me sentais même pas concernée.

C'est ainsi que j'intégrais l'école de magie de Diadème. Un monde tout nouveau pour moi. Non seulement j'avais trois mois de retard sur mes camarades, mais j'étais seule et angoissée par mes dons étranges. J'eus beaucoup de mal à m'y faire, me noyant dans les études afin de comprendre le plus vite possible le pourquoi du comment de ces pouvoirs que je ne contrôlais pas, et que les autres avait l'air de déjà connaître particulièrement bien. J'étais devenu distante et asociale, buvant les mots des professeurs et évitant le contact des autres qui me faisaient peur par leur assurance.

Puis, peu à peu, je compris. On m'appris à me connaître, à me comprendre, à saisir le sens de la magie qui m'habitait, et je commençai à me détendre, aller vers les autres, étudier en groupe, être rassurée par mes pairs... Je devins enfin une élève à part entière de l'école de Diadème.

Je fis une belle scolarité, me spécialisant dans la magie médicale. Une matière qui me séduit car elle se trouvait pile à la limite entre les deux mondes auxquels j'appartenais. En étudiant le corps humain, j'avais l'impression de faire médecine ; en apprenant comment créer des potions et lancer des enchantements, j'étais étudiante en magie.

A la sortie de l'école, je restais à Diadème pour appliquer mes connaissances, en faire profiter ses habitants et améliorer ma technique. Je passais 5 ans à Namer pour exercer en tant que magicien de soin dans l'arène, intervenant occasionnellement dans la Citadelle car j'étais devenue une valeur sûre. Une riche expérience qui fit de moi une magicienne accomplie très rapidement. J'étais devenue indépendante, douée et reconnue. Pour la première fois de ma vie, j'eus l'impression que la vraie vie commençait enfin.

Mais un jour, l'école de Diadème me contacta et me proposa un poste de professeur. Rôle que j'acceptais avec joie ! La vie à l'école me rendait nostalgique et, repensant à mon ancien moi, je me disais que je pourrais sans doute aider de jeunes magiciens à vaincre leur peur et apprécier leur magie.

Je suis professeur de magie médicale depuis 2 ans maintenant. Les élèves acceptent bien de croire que je suis une experte en la matière lorsqu'ils se trompent sur mon âge et me donnent 20 ans. "La magie médicale, ça conserve !" ai-je entendu dans les couloirs. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non... Je ne vais pas vous révéler mes secrets. [...] Si ? Venez assister à mon cours, et on verra !

♠ Mon familier est un écureuil de Corée appelé Shang Lian, ou "Shali" pour faire plus court. Il est apprivoisé et passe le plus clair de son temps sur mes épaules, à jouer avec mes cheveux. Il est très malin et sait même aller piocher dans ma trousse médicale pour me rapporter de petits bandages.

♠ Je vais souvent manger sur le toit entre midi et deux car les cours me donnent vite la migraine à force de parler / hurler.